1 Nouveau choc pétrolier ?
Attention à ne pas « casser la relance » de l’économie française, a dit mercredi le président du comité stratégique des magasins E.Leclerc, Michel-Édouard Leclerc, sur le plateau de LCI. C’est « la consommation qui tire la croissance en France », a-t-il assuré, et les hausses de prix pourraient être lourdes de conséquences. Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a lui estimé mercredi que la crise énergétique actuelle était « comparable en intensité, en brutalité, au choc pétrolier de 1973 ».
À la pompe, « on parle d’une augmentation de 50 centimes depuis le début de l’année », a assuré Michel-Édouard Leclerc. Dans les enseignes E.Lerclerc, « le gasoil va passer en moyenne de 1,93 euro (le litre) à 2,07 cette semaine. À chaque fois qu’on renouvelle le stock, il nous est facturé plus cher ».
2 Phénomène durable ou non ?
Sur France Inter, le président de Système U Dominique Schelcher a dit craindre que la hausse ne dure. Michel-Édouard Leclerc, lui, ne croit pas « à la durabilité de ce mouvement », qui « pourrait continuer deux à trois semaines » selon lui, jusqu’à atteindre entre 2 et 2,20 euros, essence ou gasoil. Et ce, sauf « si les gouvernements français ou européens interdisent d’acheter du pétrole russe ou si les Russes décident en contre-sanction de ne pas vendre de pétrole à l’Europe », auquel cas « cela risque de reflamber ».