Des pêcheurs qui envisagent de rester à quai, des serristes qui étudient une interruption de leur production… Les premières répercussions de la flambée énergétique se font sentir dans l’agroalimentaire breton. Dans ce contexte chahuté, beaucoup estiment, dans les allées du Carrefour des fournisseurs de l’industrie agroalimentaire (CFIA), à Rennes, qu’il devient incontournable de se pencher sur des stratégies bas carbone de moyen et long termes. L’industrie agroalimentaire ambitionne de réduire de 100 % ses émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2050.
Envisager une « comptabilité carbone »
Ses acteurs estiment abordable un objectif moyen de baisse de 30 % des consommations énergétiques de leurs usines. Au-delà, ils doivent balayer des tas de sujets – production en amont, modes de transformation, logistique et transport, emballages, gaspillage alimentaire, valorisation des coproduits, réutilisation de l’eau, etc. – pour atteindre des pratiques plus vertueuses. Selon l’Ademe, les dispositifs publics techniques et financiers ne manquent pas pour les y accompagner.